Travail avec le collège
Le travail de répétition a également démarré avec le collège. Trois interventions d'Hélène et Christophe ont été programmées : le 29 mars, le 10 mai et le 8 juin.
Les élèves ont essentiellement écrit sur deux oiseaux : la chouette et l'hirondelle.
Ils ont également réalisé une série de cadavres exquis. !
Le Dictionnaire abrégé du surréalisme donne du cadavre exquis la définition suivante : « jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles ne puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes. »
Ce jeu littéraire a été inventé à Paris, dans une maison où vivaient Marcel Duhamel, Jacques Prévert et Yves Tanguy.
Le principe du jeu est le suivant : chaque participant écrit à tour de rôle une partie d'une phrase, dans l'ordre sujet–verbe–complément, sans savoir ce que le précédent a écrit. La première phrase qui résulta et qui donna le nom à ce jeu fut : « Le cadavre – exquis – boira – le vin – nouveau. »
En voici quelques uns imaginés par les 6e A et B du collège Les Etangs :
Lorsqu’il lit le livre des sorcières, le magnifique rouge-gorge se balance cruellement dans une ville du Nigéria.
Au bord de la mer, la courageuse chouette blanche crie en gazouillant de façon très déloyale.
Quand le ciel se met à pleurer, l’impressionnante aigrette tricolore frétille tendrement dans la jungle.
Dans les montagnes magiques fleuries, le paon albinos hulule en deux coups de cuillère à pot en même temps que les cochons étincelants.
Lorsque les enfants fêtent Carnaval à la plage, l’aigle noir mange un tiramisu joyeusement.
En Espagne, le magnifique cygne chanteur rigole en tombant de son bateau à l’heure des dormeurs.
A l’heure de tous les dangers, le méchant canari essaie de chanter sa mort tranquillement dans un temple sacré.
Dans le bois enchanté, le choucas des tours crieur lit drôlement au son du gong.
Dans la plaine sauvage, l’aigle pomarin bleu galope agressivement avant la tombée de la nuit.
Au son de la cloche, un hibou logique roucoule en dégustant de la cervelle bouillie à l’hôpital abandonné.
Quand la vie aura disparu, un corbeau rigolo rossignolera dans la montagne du monstre poilu en boxant un gros chat blanc.
La nuit où les animaux ont disparu, un harfang des neiges amusant cagnardait agressivement à la fête foraine des clowns tueurs.
Au moment où le tigre s’échappa, une curieuse corneille noire trompétait en ricanant sous la table des Dieux dans la vallée du chevalier noir.
Quand les hommes voleront, un ara gigantesque gazouillera majestueusement dans une baignoire pleine de mouches noires.
La semaine des quatre jeudis, une plaisante tourterelle rouspète tout au fond d’une rivière à chaque fois que le téléphone sonne.
Dans la forêt des chiens fous, un méchant faucon pèlerin, rossignole en mangeant une sucette à l’heure du souper.
Dans un cercueil moisi, un hibou moyen duc tridule en dansant pendant la nuit du loup-garou.
